Rupture de neutre : explications et dangers sur l’installation électrique
Battre le fer tant qu’il est chaud : c’est une devise que j’aime et que je mets régulièrement en œuvre dans tous mes projets. Et elle s’applique aussi à ce blog puisque j’ai rédigé très récemment un article sur le triphasé dans l’installation électrique domestique. Et dans ce billet, j’ai parlé de rupture de neutre, puisque c’est une notion très importante en triphasé.
Alors pour allez plus loin sur le sujet, j’ai demandé l’aide d’un membre de la E-Team (Electron Libre) de nous concocter un article sur la rupture de neutre.
Note : dans l’article, vous pourrez également lire « coupure du neutre », ce qui signifie la même chose.
La rupture du neutre, une séparation conséquente pour l’installation électrique
L’alliance entre le consommateur et le distributeur d’électricité est un mariage qui apporte à chacun des intérêts et des attentes.
Mais en cas de rupture technique et mécanique sur le réseau filaire du neutre, les conséquences peuvent être destructrices pour l’abonné.
La rupture de neutre est une coupure de l’arrivée de ce fil dit « Neutre » en AMONT de votre disjoncteur de branchement ou de votre compteur de distribution. Cela se passe donc au niveau du réseau, où que ce soit en amont. La rupture de neutre est alors du ressort et de la responsabilité du distributeur d’énergie qui gère le réseau.
Mais la coupure du neutre peut aussi avoir lieu en AVAL chez l’abonné, donc après le compteur ou après le disjoncteur général. Et cette coupure engendre, elle aussi, des conséquences.
Mais la responsabilité est alors différente : c’est à l’installateur qu’elle incombe.
Note complémentaire : selon l’âge des installations en France, le disjoncteur général était fourni par l’EDF, donc demeurait sa propriété.
Il était à fournir plus tard par l’abonné dans la construction neuve et en cas de pose d’un compteur en rénovation. Dans tous les cas le capot supérieur de ce disjoncteur doit être plombé par l’EDF. Dans ce cas, seul un personnel habilité peut intervenir (Technicien EDF ou Electricien habilité avec accord de l’EDF).
L’aval pour l’abonné démarre donc à la sortie de ce disjoncteur général (TRI+N ou mono PH+N). Le plombage reste une garantie. En cas de dommages lors d’une coupure du neutre, il permet de déterminer éventuellement la responsabilité. (Vérifier s’il est bien en place, sinon réclamez-le à l’EDF).
Un neutre pas si neutre que cela
L’électricité sort des centrales diverses sur des réseaux câblés qui se nomment des PHASES. Ce sont des conducteurs actifs.
L’électricité est distribuée en triphasé, sur les phases. Le neutre est créé artificiellement plus tard au niveau des postes de transformation.
Pour fermer un circuit il faut une sortie nommée le NEUTRE. Ce neutre est créé localement au niveau des postes de transformation.
Le fil de neutre n’est en fait que le potentiel de la terre qui permet de boucler ou de fermer le circuit électrique. Ce neutre est donc une prise de terre « spéciale ».
Elle n’est pas à confondre avec le circuit de la prise de terre interne d’un logement, accessible à l’abonné et à l’électricien.
Ce réseau de terre localisé est limité et relie les masses des appareils d’un logement et les liaisons équipotentielles. Il est relié par les fils et câbles spécifiques bicolores JAUNE-VERT.
Pour comprendre les conséquences d’une coupure du neutre, il est bien de connaître théoriquement les divers régimes dits de Neutre.
Le régime de neutre TT
En France le réseau appartient à l’EDF (et ses diverses filiales depuis quelques années ERDF puis Enedis).
L’EDF a l’origine a choisi techniquement d’imposer le régime TT pour les clients en basse tension, afin de maîtriser les problématiques du neutre pour les installations domestiques.
Il n’était pas question de laisser faire chaque abonné ou chaque électricien en leur demandant d’assurer la continuité de ce neutre.
Cela aurait créé énormément plus de conséquences dramatiques pour les usagers finaux comme pour l’ensemble du réseau EDF.
Le régime TN, TN-C ou TN-S & le régime IT:
Les gros consommateurs en électricité ont des besoins diversifiés en monophasé et en triphasé avec ou sans neutre, selon leurs moteurs et leurs gros appareils thermiques.
Des industriels se font alimenter directement en haute tension, en moyenne tension ou en très haute tension par l’EDF pour leurs besoins.
Ces abonnés ont donc leur propre transformateur privatif THT MT ou HT / BT 220/240v 380/400v jusque 1000v + la TBT (12/24/48v).
De par la diversité de leurs besoins, et pour ne pas causer des coupures générales et intempestives bloquant leurs services et leurs productions, le régime du neutre est différent. C’est le cas notamment pour les Hôpitaux, grosses collectivités, usines et industries.
A ce niveau ce sont des électriciens et électromécaniciens formés et homologués qui peuvent intervenir en interne dans la société. Ce peut être aussi des entreprises externes avec des intervenants certifiés ayant droit et accès aux installations. Dans les deux cas ils maîtrisent ces différents régimes du neutre ainsi que les consignes strictes de sécurité.
Nous limiterons ce sujet ici à l’approche en TT pour l’installation électrique domestique.
La rupture de neutre en triphasé mais aussi en monophasé
Beaucoup de gens pensent que la rupture du neutre en amont (EDF-ERDF) n’aurait de conséquences que dans le cas d’une alimentation domestique en triphasé. Ceci est une grave erreur.
Quelle que soit votre alimentation, monophasée ou triphasé, il faut penser en triphasé.
Pourquoi ?
L’alimentation d’un logement en monophasé (Une phase et un neutre) arrive du réseau transformé qui, lui, est en triphasé (trois phases et un neutre).
Ce qui signifie donc que l’EDF-ERDF répartit l’électricité sur des phases différentes (3 phases) à ses différents abonnés en monophasé pour « équilibrer son réseau ».
Ceci se fait au même titre qu’un abonné en triphasé se doit de répartir et d’équilibrer les besoins selon les appareils branchés entre les 3 phases et le neutre au niveau du tableau général.
Mais l’équilibrage par EDF-ERDF en amont est difficilement réalisable: La consommation électrique reste variable en permanence chez les abonnés. Impossible de prévoir un équilibrage de phase en ne connaissant pas les habitudes de consommations des usagers.
Au final, vous êtes en potentiel électrique commun avec vos voisins: La distribution Triphasée ERDF fait que le fil de neutre en amont d’une habitation est bien commun avec celle du voisin. C’est le cas en maison individuelle comme dans un collectif d’appartements. C’est aussi le cas pour tout un quartier relié au même poste de transformateur BT (Basse tension 220/400 volts) de l’EDF-ERDF.
Coupure de neutre, schémas et explications
Voici les deux schémas correspondants à un réseau électrique triphasé normal dans un premier temps, puis à un réseau avec une rupture du conducteur de neutre.
Dans le cas du réseau normal, les appareils électriques sont en parallèle:
- La tension U reste identique aux bornes des appareils.
- Les intensités I en Ampères sont variables selon chaque récepteur branché.
Dans le cas d’une coupure du neutre, les appareils électriques se retrouvent en série:
- Les tensions U aux bornes des appareils sont variables et s’ajoutent (40v et 360v) total (400v).
- L’intensité I ampères est identique dans le circuit.
Considérez dans les deux schémas ci-dessus que chaque récepteur ou résistance présentée soit un logement individuel sur le réseau EDF-ERDF.
La rupture de neutre (ici au niveau du poste de transformation) engendre une mise en série des appareils. Ce peut être aussi des logements. Dans tous les cas, ils sont mis en série entre deux phases (400v) et non plus en parallèle entre une phase et le neutre (220v).
Le principe élémentaire de « La loi d’Ohm » U = R x I s’applique alors pour expliquer la rupture de neutre.
Rupture de neutre, intensité et tension variable
Ceci fera varier les tensions et les intensités à la hausse ou à la baisse selon chaque récepteur dans une habitation. Mais c’est également le cas chez les voisins reliés sur le même réseau externe qui, eux aussi, subissent cette rupture de neutre en même temps.
En ce sens le point de potentiel du neutre se baladera en fonction de toutes les caractéristiques techniques électriques de l’ensemble des appareils branchés sur l’ensemble du réseau. Soit des centaines ou des milliers de récepteurs en fonctionnement à ce moment. Une partie de ces appareils subiront les conséquences directes des variabilités de la tension U et de l’intensité I.
D’où une destruction des appareils reliés et en fonctionnement. Cela peut entraîner des incendies et le danger direct électrique pour les utilisateurs.
NOTE : Ce qui est valable en théorie comme en pratique pour l’EDF-ERDF et l’abonné le reste, si ce dernier, l’abonné, se retrouve avec une rupture de neutre en aval de son disjoncteur principal, s’il est alimenté en Triphasé+neutre.
Les conséquences destructrices des appareils restent les mêmes. Mais elles sont limitées à son logement et à la sécurité de sa personne ou de sa famille uniquement.
Les voisins restent reliés normalement au neutre du réseau EDF-ERDF qui n’est pas en cause dans ce cas.
C’est donc dans ce second cas l’abonné ou son électricien qui restent responsables des dommages suites à la rupture de neutre.
Les conséquences de la rupture de neutre
Nous pouvons en déduire maintenant, selon où se trouve la rupture du neutre, que les conséquences diverses comme les responsabilités sur le plan juridique diffèrent.
Rupture du neutre en AVAL (Abonné)
En triphasé
Comme déjà abordé, la rupture du neutre après le disjoncteur de branchement reste identique à une coupure du neutre en amont si l’abonné est en TRI+N.
Mais les conséquences seront limitées localement à son domicile.
Les circuits triphasés (ex : moteurs, chaudières électriques 220v/380v) comme les parties du logement alimentées en monophasé domestique 220v, subiront des destructions selon leurs branchements.
Cela dépend du type de branchement en étoile ou triangle des moteurs et gros récepteurs thermiques en TRI. Pour la partie monophasé cela dépendra de l’équilibrage des phases et de la répartition des circuits monophasés sur chacune des phases.
En monophasé:
Les risques sont moindres pour les appareils électriques alimentés en monophasé (phase+neutre).
En effet, en cas de rupture de neutre, ils sont alors alimentés par une phase sans le neutre, et ne peuvent plus fonctionner.
Cela ne causera que l’arrêt immédiat des récepteurs branchés.
Attention en cas de panne électrique due à une rupture de neutre en monophasé
L’absence du neutre n’empêche pas le conducteur de phase de rester actif donc dangereux.
Cette information est valable aussi bien pour les appareils électriques, les prises de courant ou au niveau du tableau électrique.
Rupture du neutre en AMONT (Réseau EDF)
La rupture du neutre sur le réseau EDF-ERDF peut arriver à divers endroits du réseau.
Les conséquences d’une coupure du fil de neutre peuvent atteindre :
- Un seul abonné.
- Une partie limitée du réseau.
- La totalité des abonnés qui dépendent du même poste de transformation.
Rupture de neutre généralisée
Une coupure du neutre issue directement du poste de transformation EDF-ERDF causerait des conséquences sur l’ensemble du réseau et des abonnés.
Cette panne est rare mais possible.
Elle est due à une défectuosité technique du matériel dans le poste ou à une erreur éventuelle d’un technicien de l’EDF-ERDF.
Rupture de neutre localisée
Une coupure du neutre plus localisée sur le réseau d’alimentation des abonnés est possible.
Et c’est plus souvent le cas d’ailleurs, car le réseau filaire est accessible à tous extérieurement. Plusieurs événements peuvent causer cette panne électrique:
- Un arbre qui se couche sur la ligne.
- Un poteau qui casse.
- Un acte délibéré.
- Un mauvais contact au niveau du connecteur Alu/Cuivre sur la ligne ou sur un poteau en rue.
- Un mauvais serrage des bornes en amont d’un vieux compteur EDF dans un logement.
- Un accident qui coupe le neutre suite au montage d’un échafaudage par une entreprise ou suite au sablage d’une façade, etc.
Exemple de rupture de neutre à divers endroits du réseau électrique
- Rupture de neutre au point A: c’est une rupture de neutre généralisée, comme expliqué précédemment.
- Au point B: Seule la maison 2 alimentée en monophasé se voit privée d’alimentation, sans pour autant subir des dégâts sur le matériel branché.
- Coupure au point C: Toutes les installations alimentées en triphasé ou monophasé situées en aval du réseau sont touchées et subissent des dégâts. Leurs appareils se retrouvent en hausse ou en baisse de tension et d’intensité.
- Au point D: En pied de colonne montante d’un immeuble d’appartements collectifs, seul ce collectif est touché. Les divers appartements sont alimentés séparément sur les trois phases pour l’équilibrage en colonne montante de l’EDF-ERDF. Les appareils de l’ensemble des logements sont alors en hausse ou baisse de tension et d’intensité.
Comment se prémunir de la rupture du neutre ?
L’abonné ne peut pas agir mieux que l’EDF-ERDF sur le réseau en amont où il n’a pas de droit d’accessibilité. Il ne peut alors s’en préserver qu’en aval de son compteur ou du disjoncteur général.
Disjoncteurs et protection du tableau électrique et rupture de neutre
Les disjoncteurs, les disjoncteurs différentiels, les interrupteurs différentiels qui sont imposés sur les tableaux par la NF-C 15-100 en domestique, n’assurent pas la protection des installations en cas de rupture du neutre.
Ces systèmes jouent un rôle thermique et/ou différentiel avec une coupure au premier défaut. Ils protègent selon le cas contre un court-circuit, une surcharge ou une fuite de courant vert la prise de terre interne du logement.
Les systèmes de protection antifoudre installés n’assurent pas non plus la protection contre la rupture du neutre.
Il faut donc installer des protections spécifiques contre la coupure du neutre.
Des dispositifs spécifiques pour se prémunir d’une rupture de neutre
Il existe des systèmes de sécurité spécifiques pour se protéger de la rupture de neutre. Ce sont des relais en triphasé ou en Monophasé. Ils se montent en tête d’installation sur le tableau électrique général.
Ces protections réagissent à la baisse et à la hausse des tensions du réseau et à cette coupure accidentelle du neutre.
Ils sont rarement visibles dans des logements au niveau domestique.
Voici quelques références de relais de contrôle de tension permettant de se protéger de la rupture de neutre:
Contrôle de tension Monophasé
- Finder 70.11 (disponible ici).
- Schneider RM17UAS15 (à retrouver ici).
Contrôle de tension Triphasé
- Finder 70.31 (disponible ici)
Exemple de relais de contrôle de tension qui permet de se protéger d’une rupture de neutre
Vérifications au niveau du tableau électrique (serrage des connexions)
Il est conseillé de vérifier certains points au niveau d’un tableau de protection.
Ces vérifications doivent être régulières:
- Vérifier le déclenchement mensuellement des systèmes différentiels (Bouton « TEST » sur les interrupteurs différentiels).
- Contrôler le bon serrage des connections électriques:
- A la sortie du disjoncteur de branchement dans le tableau.
- En amont et en aval des protections modulaires (disjoncteurs et autre matériel électrique).
- Les connexions électriques vers la terre.
Afin d’éviter tout problème de rupture de neutre, il faut contrôler régulièrement les serrages des connexions électriques. Notamment au niveau des disjoncteurs
Attention, le serrage des connexions doit se faire à l’aide de tournevis isolés, idéalement hors tension pour plus de sécurité.
Comment expliquer le desserrage des connexions électriques ?
Le fonctionnement des divers éléments modulaires sur un tableau créé une action mécanique régulière et des vibrations.
Ces vibrations avec le temps, peuvent agir sur les divers serrages au niveau du matériel dans le tableau électrique. Il s’agit notamment des relais électriques, bobine, transformateur, sonnerie, minuterie, télérupteur, horloge, relais jour/nuit.
Les vibrations se cumulent à un autre effet, le passage de l’électricité dans les connecteurs. Le courant électrique créé des variations de température aux bornes et dilate le métal en jouant sur le serrage des vis à terme.
Signes d’une possible rupture de neutre
Voici quelques phénomènes qui peuvent faire penser à une coupure du fil de neutre:
- La lumière baisse ou augmente subitement sur un appareil d’éclairage. C’est le signe possible d’un défaut du neutre en cours et d’une rupture de neutre imminente.
- Une usure prématurée et régulière de vos ampoules d’éclairage doit aussi vous interpeller.
- Un moteur (en Tri, en Tri+N, en Mono Ph+N) dont la vitesse varie anormalement est un signe d’un problème au niveau du neutre.
La coupure du neutre n’est pas toujours directe sur un circuit, un mauvais contact peut en être la cause.
Conséquence d’une rupture de neutre
La rupture du neutre crée des dysfonctionnements divers sur le plan électrique et mécanique des appareils branchés.
Si certains récepteurs peuvent assumer des hausses et des baisses de tension relatives (20/40/50v environ), au-delà le fonctionnement est mis en jeu.
Bien souvent, suite à une rupture de neutre, on assiste à la destruction de certains matériels. Cette destruction est semblable à ce qu’on rencontre dans le cas d’une installation électrique qui a pris la foudre.
Les personnes peuvent également être mises en danger lors d’une rupture de neutre ainsi que l’habitation entière avec un risque d’incendie.
En ce qui concerne les appareils branchés en triphasé et en monophasé:
- Les récepteurs alimentés en triphasé sont équilibrés à la fabrication en principe. Ils risquent « parfois » moins, mais leurs circuits de commandes en monophasé souffrent plus rapidement.
- Les circuits sensibles comme tous les récepteurs électroniques souffrent très rapidement (Télévision, ordinateurs, veilleuses des appareils et systèmes électroniques sur l’électroménager…).
Si vous craignez une rupture de neutre, il est judicieux de les éteindre et de les mettre hors circuit quand ils ne servent pas.
Rupture de neutre, qui est responsable ?
Il faut dans un premier temps vérifiez en cas de dommages si la coupure de neutre est bien en aval ou en amont du disjoncteur général par l’EDF.
Pour chaque cas:
Rupture du fil de neutre sur le réseau
Une rupture du neutre sur le réseau EDF-ERDF en amont est assumée par le distributeur et ses assurances.
L’abonné sera indemnisé.
D’autant plus si cette coupure de neutre est plus ou moins générale sur un réseau ou sur une partie du réseau. Plusieurs habitations sont alors touchées, il n’y a pas de litige possible dans ce cas.
Coupure du neutre chez l’abonné
Une rupture de neutre après le disjoncteur général chez l’abonné reste sous sa responsabilité.
Pour un locataire, c’est bien entendu au propriétaire du logement de l’assumer.
Si l’installation a été réalisée par un professionnel électricien, cette rupture de neutre peut mettre en cause la responsabilité de l’électricien.
Attention, cela est à voir au cas pas cas. Mais bien souvent, la rupture de neutre est sujette à discussion avec les assurances.
Bonjour,
Mon niveau béotien me fait comprendre lentement.
Je n’ai donc pas vu la réponse à mon problème dans votre article si utile.
J’ai ajouté, en aval de mon disjoncteur, sur mon circuit tripolaire, un second disjoncteur au cas où l’ancien aurait une défaillance.
Dois faire passer le fil de neutre général par ce disjoncteur, ou le relier directement au circuit ?
À vous lire.
Avec mes salutations.
Bonjour
Si votre circuit comporte un neutre, il faut un disjoncteur tetra et donc couper et protéger le neutre comme les 3 phases
Vous écrivez aussi :
« Dans ce cas, seul un personnel habilité peut intervenir (Technicien EDF ou Electricien habilité avec accord de l’EDF). »
Je souligne que le mot personnel désigne un groupe de personnes, le plus souvent d’employés.
Utiliser ce mot au pluriel est un barbarisme et un américanisme (à moins, bien évidemment, de vouloir désigner des groupes d’employés distincts).
Parler des personnels hospitaliers et non du personnel hospitalier ou du personnel soignant ou des employés de santé, est une faute impardonnable qui ridiculise ses utilisateurs.
L’état-major des armées françaises, quant à lui, vassalisé et américanisé par l’OTAN, parle de personnels au lieu de soldats ou de militaires, et a ainsi contaminé tout le personnel militaire, gendarmes compris.
Cessons de dénaturer notre si précieuse langue en adoptant stupidement des américanismes basés sur des acceptions qui nous sont étrangères et qui altèrent le sens du langage.
Il semblerait que ce soit le Relais de contrôle coupure Finder 70.41, et non pas 31, qui assurerait la protection d’une installation triphasée en cas de perte de neutre ?
Merci pour cet éclairage sur la rupture du neutre.
Merci beaucoup Mr Guillaume pour cet eclairessisment
Bonjour GUILLAUME,
J’ai subit, avec mes voisins, une rupture de neutre sur le réseau électrique entre le transformateur d’ ENEDIS et nos habitations le 22 décembre 2019, suite au frottement d’une branche d’un arbre de ma haie.
Un expert mandaté par ENEDIS s’est déplacé pour me signifier que la responsabilité m’incombait, alors que la haie existait lors de la construction de la ligne électrique.
Cette rupture de neutre a causé des dégâts matériels importants, en particulier chez moi qui suis alimenté en triphasé ( PAC, VMC double flux, BEC, Four, Plaque induction et divers autres dégâts moins conséquents ).
Voila deux ans et trois mois que je me bat pour qu’ ENEDIS reconnaisse sa responsabilité ( Elle a fait « le mort « pendant longtemps, puis ne retrouvait pas les courriers que nous lui envoyions, le service recours de mon assurance et moi ).
Bref, après avoir commis un avocat pour faire avancer les choses, je viens d’avoir une réponse de l’avocate d’ENEDIS, qui me cherche des poux dans la tête, en particulier pour les dégâts sur ma PAC, prétextant entre autre qu’une rupture de neutre ne peut techniquement produire aucun dommage sur un moteur triphasé ( ma PAC, agée d’une trentaine d’année qui fonctionnait très bien jusqu’au sinistre, comprend 2 compresseurs dont un qui ne démarre plus ) . Le deuxième démarre difficilement et s’arrête quelque temps après. Pouvez vous me confirmer que la rupture de neutre ne peut techniquement produire aucun dommage sur un moteur triphasé ? Merci d’avance.
Bonjour, C’est exact, le neutre n’étant pas raccordé au moteur, ça n’a pas d’impact sur le moteur lui même. Mais souvent les appareils ont des circuits auxiliaires qui sont souvent alimentés en 230V (bobines de contacteur,régulateur, temporisations…). Il faut regarder cela.
Merci Guillaume!
J’en suis tres satisfait.
Mes sinceres encouragements.
merci pour ces précieux conseils sur la rupture de neutre.
Bonne journée à vous jmS
Bonjour Mr. Guillaume,
Dans une grosse collectivité et pendant l’installation du réseau informatique, un incendie s’est déclaré au niveau de la salle technique causant la destruction totale d’un onduleur de 30 kVA et l’explosion de la carte de filtration d’un autre onduleur.
L’installateur ignore l’origine de l’incident. Pouvez-vous S.V.P nous éclairer sur le fait générateur de cet incident et les causes qui ont conduit à ce dommage. Merci par avance des éclaircissements que vous vaudrez bien nous apporter.
Belle explication Merci.
La rupture de neutre vient de se produire a cause d’un opérateur edf. 400V sur les apmoules a incandescence passe encore, l’électroménager aime moins… Je souhaite me protéger.
J’ai pu regarder la série 70 du fabriquant FINDER. Tous ces équipements surveillent les phases et déclenchent un relai. Idéalement il faut utiliser ce relai pour déclencher un actionneur comme un déclencheur mécanique de disjoncteur.
Question bête : en cas de rupture de neutre,
1. le détecteur se déclenche et son relai est activé
2. l’électricité passe par une phase et alimente la bobine de l’actionneur.
3. l’électricité repart ensuite par le neutre… ou pas
Est-ce autorisé de brancher cet actionneur d’urgence sur la terre et non sur le neutre ? car sans neutre, il aura du mal a opérer. (sachant que la phase serait prise après le disjoncteur déclenché donc la fuite serait courte)
Si on pousse le raisonnement. Est-ce possible de simplement brancher une ampoule derrière le relai du détecteur, entre une phase et la terre ? Autrement dit, est-ce que le disjoncteur différentiel est capable de fonctionner avec une fuite vers la terre et pas de neutre ?
Merci
Bonjour,
Excellent article, merci
Une sacrée expérience sur la rupture du neutre en triphasé sur deux maisons :
J’arrive sur les lieux et je vois des guirlandes lumineuses comme dans une boite de nuit dans les deux maisons, étincelles dans les plaques, LL hors service, plus de machine à café, ampoules qui explosent, odeur de brulée, … Je coupe le général et mesure les tensions de sorties du vieux compteur entre phases et phases-neutre : Une valeur de plus de 400 V entre une phase-neutre (17V et 127V pour les autres) qui fluctue ! Les techniciens ENEDIS qui arrivent sur place confirment une rupture de neutre. Ils sont en train de remplacer un câble d’alimentation du réseau. Le compteur LINKY qui aurait pu éviter les dégats doit être installé la semaine prochaine, dommage !
Très bien expliqué et en détails.
Merci
très bon article, clair et precis.
J’ai une question subsidiaire : en cas de mauvaise serrage du neutre avant compteur, l’article est clair sur les conséquences électriques . Il y t’il une conséquence sur la facture ? car la tension diminuant l’intensité augmentera , je ne connais le fonctionnement du compteur .
Merci
Bonjour,
Le linky intègre une surveillance de phase qui protège de la rupture de neutre. Donc pas besoin d’acheter un module supplémentaire si vous êtes en tri avec le linky
Bonjour Cyril. Oui il y a une protection mais en amont du Linky. Or si les cosses ont été mal serrés, côté abonné, aucune protection. C’est une partie des incendies qui font polémiques qui sont la conséquence d’un mauvais serrage sur ces connecteurs. Ce module fait donc office de dernier rempart.
Bonjour,
J’aurais quelques petites questions concernant le contrôleur de tension.
Est-ce qu’il suffit de mettre un seul module (comme sur la photo) en début de chaîne avec les 3 phases branchées dessus pour éviter les surtensions au dessus de 250V sur chaque phase en sortie ?
Ou bien faut-il mettre une version de ce module en monophasé sur chaque phase ?
Je me pose la question parce que d’après la doc (https://gfinder.findernet.com/public/attachments/70/FR/S70FR.pdf) je vois que sur les réglages de ce module apparemment ça permet de limiter entre 300V et 480V alors que sur la version en mono c’est 170V – 270V, ce qui correspond plus.
Ca pose problème 300V ou c’est déjà bien pour éviter les ennuis ? C’est sûr que c’est moins cher un seul module que 3 !
Bonjour. J’étudie actuellement la question d’installer ce dispositif : pour du triphasé, prenez le modèle 70.41 ou 70.42. Ce qui n’est pas dit dans l’article c’est qu’il faut ajouter 2 dispositifs : un interruption/sectionneur dimensionné pour votre installation ainsi qu’un module de déclenchement pour ce sectionneur. C’est donc le module de surveillance lors du pilotage de son inverseur, relié aux bornes de la télécommande du sectionneur qui fera la coupure de votre installation. Le module sera le dernier dispositif encore sous tension et vous regarderez les leds qui indiqueront les causes de son déclenchement.
Néanmoins, pour valider cette intégration, il faut pouvoir faire des essais de rupture du neutre : je pense, qu’un sectionneur monophasé de test, chargé de couper le neutre est à intercaler sur l’installation seulement pour l’essai. Tout ce qui est en aval de votre sectionneur est à déconnecter. Si ce n’est pas la bonne méthode, merci à tous ceux qui pourront nous guider dans la bonne marche à suivre.
Bonjour; Bravo à Guillaume pour cet article. Concernant les protections de rupture de neutre, je me pose les mêmes questions que VagabondFrog. En principe, le linky triphasé protège des surtensions venant du réseau 400V entre phases ou 240V entre phases et neutre. Je suis en triphasé et je distribue (et équilibre) selon 3 tableaux alimentés chacun entre chacune des phases et le neutre. Et j’ai une chaudière électrique triphasée (qui équilibre naturellement le circuit). En cas de rupture de neutre, disons pour faire simple généralisée en aval du compteur, c’est chaque circuit monophasé (chaque tableau) qui subira une surtension ou sous tension. Pareillement, la chaudière a beau être triphasée, elle est montée en équivalent « étoile avec neutre », donc en 240V (sans compter la régulation qui est aussi en 240V). Par ailleurs, la description faite dans ce blog par Guillaume montre clairement que les surtensions ou sous tensions de rupture de neutre affecteront seulement les circuits monophasés 240V. Sauf erreur, je crois donc que le relais de surveillance triphasée 70.41 ou 70.42 n’est pas adapté dans ce cas d’installation. Peut être faut il installer un relais de surveillance mono sur chacun des tableaux (chacun des circuit phase + neutre) ? Cordialement
Salut, je cherche à traduire « box spanner set » de l’anglais au français, est ce que vous connaissez comment s’appelle en français spécifiquement cette boite à outils ?
Merci.
Bonjour,
Félicitation pour cet article qui est très bien documenté.
Juste que je ne comprends pas le sens des flèches dans votre première illustration » Réseau électrique sans rupture du neutre ». Le retour du courant du consommateur de droite se devrait il pas se faire par le neutre comme le consommateur de gauche et donc inverser le sens des flèches?
Merci pour toutes vos informations.
Moi aussi ça m’a perturbé, je pense qu’il y a une erreur effectivement.
ATTENTION :
Le module triphasé Finder 70.31, dont vous donnez le lien dans l’article, protège contre les sur-tensions ou sous-tensions mais pas contre une rupture de neutre ; il faut pour ce faire prendre le module Finder 70.41.
Christian
Bonjour,
Je refais un tableau électrique en triphasé pour une maison individuelle équipe de fusibles. J’ ai mis à chaque phase d’ un disjoncteur diff et remplacer les fusible par des disjonteurs. Il se trouve que sur certain disjoncteur j’ ai un retour sur le neutre de 24v à 50 v, pourriez vous me donner conseil pour supprimer ce problème
Bonsoir
Merci pour ces explications très intéressantes. Je suis à la recherche d’une copie de la norme NFC18-505-1;
Bonjour
Cette norme est payante, vous en trouverez difficile une copie.
A part aller débourser des euros dans la boutique AFNOR, je vois peu de solutions.
Bonjour Guillaume,
Merci pour votre site qui est devenu pour moi incontournable dans le domaine de l’électricité. J’ai beaucoup apprécié cet article sur la rupture de neutre. C’est un danger que j’ignorais totalement. Mon installation est en triphasé. Elle comporte entre autres une pompe à chaleur et une chaudière et une pompe de relevage pour le tout à l’égout. Ce sont des appareils très onéreux. À votre avis serait-il opportun d’installer un ou plusieurs contrôleurs de tension pour se prémunir de ce danger ?
Un grand merci par avance pour votre avis.
François
Bonjour
Merci pour ces articles.
Je serai intéressé par un dispositif pour se prévenir d’une rupture de neutre en triphasé (relais de contrôle de coupure FINDER 70.31) présenté dans l’article.
Y a t-il des réglages a effectuer sur ce module lors de l’installation , la notice permet-elle de les faire?
Merci
🙂 et encore félicitations pour ton site, c’est vraiment super intéressant ! c’est en grande partie grâce à ce site que je me suis lancé dans la rénovation de mon tableau.
merci pour cet article !!! a quand un petit article sur ces fameux controleur de tension ? (branchement, reglage) 😉 ?
Bonjour,
Super idée: dés que je m’en procure un, je propose un test!
Merci pour cet article très clair et utile.
J’ai dons installé, sur vos conseils, une protection sur mon installation avec un contacteur tétrapolaire contrôlé par le relais que vous préconisez. Mon installation (domestique) triphasée est alimentée en double tarification heures pleine/ heures creuses avec relance l’après midi.
J’ai malheureusement maintenant de nombreux déclenchements intempestifs de brèves durée mais suffisant pour perturber les systèmes de la maison, la pompe à chaleur et les systèmes informatiques en particulier. Ils semblent qu’ils se concentrent autour des heures de changement de régime de tarification.
ENEDIS a été **totalement inefficace** à répondre à ma question sur le sujet.
Il semblerait qu’ils ne savent même pas que mon installation est en triphasé alors que c’est **leur ** technicien qui est venu changer le branchement il y a plus de 2 mois maintenant.
Avez vous rencontré ce phénomène?
Merci d’avance pour vos éclairages..(sans mauvais jeu de mots!)
Bonjour
Par un ami , je decouvre votre Blog et votre article qui m’est d’un grand secours .
J’ai ete victime d’une rupture de mon cable EDF en triphasé , par un engin de chantier , lors de travaux dans ma rue en amont de mon compteur depuis 6 mois .
Un soi disant expert EDF et celui de mon assurance Habitation ont conclus que je n’avais pas eu de degats importants et m’ont versé 300€ , sans évoquer ce que vous décrivez la rupture de neutre
J’ai produit des devis fournis par des professionnels qui prevoient une verification compléte de mon installation , circuit et tableaux
Si j’engage une procedure devant un tribunal , l’argument de rupture de neutre qui a du s’accompagner d’une surtension lors des travaux serait il recevable
Merci pour votre avis
Merci pour ces explications à la fois rigoureuses et simples. Il me reste quelques questions mais elles ont peut-être une réponse dans vos guides que je n’ai pas eu le temps de lire.
Allons-y quand même pour l’une d’elles : EdF (ou ERdF) ne met-il pas le neutre du transformateur, alimentant l’usager, à la terre au travers d’une résistance ? J’ai cru lire quelque part 400 Ohms (en plus de la résistance de terre) en mode de distribution TT. Cela me parait bizarre puisque le courant de déséquilibre dans le réseau va faire monter le potentiel du neutre, distribué à l’usager, par rapport à la terre. Quelque chose m’échappe on sans doute …
Bonjour,
Après lecture de cet article (merci infiniment à vous), je comptais faire vite l’acquisition d’un déclencheur pour protéger mon installation.
Puis à celle d’un autre article, un internaute a posé la judicieuse question de l’installation d’un appareil de mesure de la tension pour savoir quand remettre son alim sous tension. En effet, ça déclenche en cas de surtension, mais faut-il encore savoir quand remettre en tension.
Etant passé tout récemment en linky (je suis loin des polémiques), je me suis dis que peut-être je pourrais faire l’économie d’un tel appareil de mesure/affichage si le compteur était capable d’afficher la tension d’entrée, information que je n’ai pas trouvée, par contre j’ai vu qu’il pouvait y avoir le message « Surtension amont tel dépannage ».
Cet affichage signifie qu’une surtension s’est produite sur le réseau. Par conséquent, l’organe de coupure s’est ouvert automatiquement afin de protéger votre installation électrique
Cela veut-il dire qu’avec Linky, quand on est en monophasé, on est d’office protégé contre les ruptures de neutre et qu’on peut ainsi faire l’économie d’installer un déclencheur ?
Merci à vous
Bonjour Thierry, je me permets de tenter une réponse, je ne suis pas électricien mais je pense que la protection que vous parlez, intégrée au Linky permet de protéger l’abonné si et seulement la rupture du neutre se produit en amont de l’abonné. Et par extension cela protège EDF de devoir payer des réparations si c’est de leur responsabilité. Mais ça ENEDIS n’en parle pas dans ces brochures explicatives du Linky et c’est bien dommage.
Bonjour Guillaume. Merci pour votre article.
Avez-vous un retour / avis sur la protection contre la perte du neutre de Vynckier (General Electric).
1) TELE OV-400 : Protection contre perte de Neutre
2) TELE L2 : module de déclenchement à distance 110/415V~ 110/125V
Bien à vous.
Bonjour,
Non désolé, pas de retour sur ces produits.
Cordialement
bonsoir,
svp je souhaiterais avoir votre avis ou aide. en effet je suis entrain de faire une installation électrique dans une villa R+1 et j’ai placé deux coffrets modulaires (3×18modules) donc le 1er au rez de chaussé et le 2nd à l’étage… le 2nd coffret s’alimente à partir du 1er…
j’aimerais savoir si je dois mettre 2 parafoudres – 20kA/ 4P (1 dans chaque coffret) ou alors mettre uniquement un seul parafoudre dans le 1er coffret???
N.B: la villa est alimentée en triphasé
cordialement
Bonjour,
Encore un article très pertinent, comme l’ensemble du site d’ailleurs.
Un grand merci à Guillaume pour le temps accordé via les articles de ce site, et également à « electron libre » qui à pris le temps d’écrire ce billet.
Je vous souhaite une excellente continuation !
Greg
GDM second oeuvre
merci bien M. Guillaume pour cette édification sur la rupture du neutre et sur les autres sujet du blog… vos remarques et conseils m’aident beaucoup!!! est-il possible de suivre une formation en électricité auprès de vous?
cordialement