Réussir son installation électrique extérieure

Réussir son installation électrique extérieure

Vous prévoyez de réaliser des aménagements extérieurs ? Vous avez besoin d’installer des lignes électriques pour éclairer votre terrasse, votre jardin, un abri extérieur, votre entrée ou créer un poolhouse ? La norme électrique NF C15-100 impose des règles bien précises pour garantir le parfait fonctionnement de tous vos équipements. Et surtout, en parfaite sécurité ! Voyons ensemble comment réussir votre installation électrique extérieure.

Installation électrique extérieure : quels circuits prévoir ?

Une installation électrique extérieure se compose de l’ensemble des circuits qui alimentent vos équipements électriques installés en façade de maison, sur la terrasse ou dans votre jardin. Pour une installation réussie, vous devez prévoir la création de trois types de circuits.

Une installation électrique extérieure bien conçue comprend un circuit dédié aux prises électriques. Certaines peuvent se situer en façade de maison, tandis que d’autres peuvent être installées dans un local piscine, un abri de jardin ou encore, une pergola en îlot. Complémentaire du circuit de prises, un circuit d’éclairage extérieur vous permet d’amener la lumière à n’importe quel endroit de votre espace extérieur.

Enfin, votre installation électrique extérieure doit aussi compter un certain nombre de circuits spécialisés, réservés aux équipements qui ne sont ni des prises ni des points lumineux. Ils desservent des équipements tels que votre piscine, la motorisation du portail d’entrée, la pompe de votre puits ou d’un assainissement non collectif, l’interphone, etc.

Quelles protections installer au niveau du tableau électrique ?

La norme NF C15-100 dicte les règles de conception des installations électriques individuelles. Elle rappelle que les circuits extérieurs sont soumis à des risques importants. En effet, les équipements sont très exposés à l’humidité, à la chaleur et aux poussières. Le risque de dysfonctionnement est élevé.

La norme spécifie aussi qu’en cas de problème sur un circuit extérieur, les équipements intérieurs ne devraient pas être impactés. Il est très important de suivre cette règle de conception, pour éviter de mettre en défaut des équipements sensibles de votre maison comme votre congélateur ou votre système d’alarme.

Des disjoncteurs divisionnaires et un interrupteur différentiel

Une première solution pour protéger votre installation électrique extérieure est d’installer un disjoncteur divisionnaire pour protéger chacun des circuits électriques contre les surcharges et les courts-circuits. Ainsi, si vous avez créé un circuit d’éclairage, un circuit de prises et un circuit pour votre portail électrique, vous aurez trois disjoncteurs divisionnaires.

Il vous restera alors à mettre l’ensemble sous la protection d’un interrupteur différentiel, qui vous protègera contre les risques d’électrisation liés à une fuite de courant à la terre, ou au défaut d’isolement d’un équipement. Il faut savoir qu’un seul interrupteur différentiel peut protéger jusqu’à 8 circuits.

Point d’attention

Attention cependant à ne pas relier vos circuits extérieurs à un interrupteur différentiel qui protège déjà des circuits électriques intérieurs. En effet, en cas de dysfonctionnement à l’extérieur, tous les circuits intérieurs sous sa protection s’arrêteraient aussi de fonctionner. Vous pourriez vous retrouver dans le noir !

La solution idéale dans cette configuration est de créer une nouvelle ligne avec un interrupteur différentiel spécifiquement dédié à l’ensemble de vos circuits électriques extérieurs. En cas de défaut, la coupure de courant ne concernerait que l’installation extérieure.

Un disjoncteur différentiel par circuit extérieur

Une autre solution pour protéger vos circuits extérieurs est d’opter pour le disjoncteur différentiel. C’est un équipement deux-en-un, qui joue à la fois le rôle du disjoncteur divisionnaire et de l’interrupteur différentiel.

Vous pouvez installer autant de disjoncteurs différentiels que vous avez de circuits électriques extérieurs. Ainsi, chaque circuit dispose de sa propre protection. En cas de problème, les autres lignes électriques ne sont pas affectées. C’est la configuration idéale pour une installation électrique réussie ! Le seul inconvénient de cette option est toutefois son coût.

Un disjoncteur différentiel seulement pour les équipements sensibles : un compromis efficace

Un bon compromis économique est de protéger seulement vos circuits extérieurs les plus sensibles par un disjoncteur différentiel. En effet, les circuits d’éclairage et de prises posent rarement des problèmes. Le plus souvent, ce sont les motorisations de portails électriques et les pompes immergées comme celles des puits, des bassins d’agrément ou des installations d’assainissement individuel qui font sauter les plombs. Aussi, en installant un disjoncteur différentiel par circuit contenant un équipement de ce type, vous serez tranquille.

Vous pourrez alors installer un disjoncteur divisionnaire classique pour chacun de vos autres circuits électriques extérieurs, puis les relier à un interrupteur différentiel de votre tableau de répartition. Même si ce dernier protège déjà des équipements intérieurs, vous aurez très peu de risques de subir une panne à cause de votre installation extérieure si celle-ci est correctement réalisée. Nous allons justement voir ce qui est important.

Matériel et règles techniques pour réussir son installation électrique extérieure

Pour réussir votre installation électrique extérieure, vous devrez suivre quelques règles techniques simples et utiliser du matériel adapté.

Le câble R2V obligatoire

Le câble R2V ou RO2V est un composant indispensable pour créer une installation électrique extérieure. En effet, il est interdit de raccorder vos équipements extérieurs avec du fil électrique isolé classique.

Vous devrez utiliser le câble R2V pour toute votre installation extérieure, y compris pour les traversées de mur de façade. En effet, pour installer une applique au-dessus de votre porte de service, par exemple, il est interdit d’utiliser du fil électrique classique.

Du matériel étanche

L’eau représente un danger pour le fonctionnement de votre installation électrique extérieure. Aussi, l’ensemble des prises, des boitiers de jonction, des luminaires ou des appareils électriques installés en extérieur doivent justifier d’un indice de protection IP adapté, qui garantit leur étanchéité.

Selon la norme électrique, à proximité de la piscine ou de l’arrosage automatique du jardin, il faut choisir du matériel disposant d’un indice IP 55 au minimum. Cette protection convient en effet pour un équipement électrique susceptible de recevoir un jet d’eau. Dans le cas où une immersion peut se produire, par exemple pour une boîte de dérivation posée dans le sol, une protection IP 68 est indispensable.

Câblage enterré ou apparent ?

Le câblage d’une installation électrique extérieure est le plus souvent enterré, pour des raisons de sécurité et d’esthétisme. Cependant, certaines installations à caractère provisoire justifient parfois la présence d’un câble aérien.

Pour enterrer un câble électrique, il faut respecter des règles précises. Notamment concernant la profondeur et l’éloignement aux autres réseaux comme l’eau ou le gaz. De plus, la partie enterrée de votre câblage R2V doit obligatoirement être protégée par un fourreau TPC ou une gaine ICTA. En effet, le câble R2V n’est pas conçu pour être posé directement dans le sol. Un grillage avertisseur rouge installé 20 cm au-dessus de la gaine doit obligatoirement pour signaler sa présence.

Les exigences de la norme NF C15-100 pour l’installation électrique extérieure

La norme NF C15-100/ impose un certain nombre de règles pour votre installation électrique extérieure. Elles concernent notamment la conception des circuits électriques et leur protection, les indices IP des équipements raccordés, ainsi que les règles techniques à respecter pour mettre en œuvre un câblage enterré.

Elle fixe aussi des exigences particulières concernant l’éclairage extérieur et les systèmes de commande. Notamment dans le cas où votre logement doit être accessible aux personnes à mobilité réduite. Il faut en tenir compte si vous construisez ou rénovez un logement dans le but de le mettre en location.

Dans le cas général, pour les prises et éclairages, la norme NF C15-100 impose d’installer un point lumineux au niveau de chaque entrée principale ou de service. Pour réussir votre installation électrique extérieure, pensez à prévoir également un éclairage à proximité du garage. Il sécurisera vos allées et venues et vous facilitera la vie au quotidien !

Enfin, la norme fixe aussi une recommandation concernant les prises extérieures. Il faut en prévoir suffisamment pour réaliser les divers travaux d’entretien extérieurs et opter pour des prises IP 55. Enfin, la norme impose aussi une hauteur minimale d’installation d’un mètre au-dessus du sol.

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1 commentaires
Caroline
2 juin 2024

Bonjour et merci pour votre blog que je suis régulièrement.
Dnas le cas d’une installation enterré pouvant être parfois submergé, bien sur le boîte de dérivation sont rendu ip68 avec du gel, mais doit t’on obturateur les gaine Tpc (avec mousse expansive ou autre) afin d’éviter que les gaine se remplisse d’eau et abîmé le câble a la longue.
Par avance merci pour votre retour et encore merci pour votre blog.

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