Chauffer et climatiser à l’électrique, quid de l’écologie?
J’ai choisi d’aborder un sujet qui fait débat depuis pas mal de temps dans le bâtiment: les solutions pour se chauffer et climatiser à l’électrique de manière « écologique ».
Je n’aborderai effectivement que les solutions à énergie électrique puisque c’est le thème de ce blog.
L’idée, ce n’est pas de faire une liste à la Prévert des solutions qui existent.
Non, je souhaite plutôt poser la véritable question de l’aspect écologique des moyens qui existent aujourd’hui pour se chauffer (et se refroidir).
Se chauffer à l’électrique de manière écologique:
Se chauffer est une nécessité.
Il n’y a pas débat à ce niveau puisque, hiver rude ou pas, il faut vivre dans une maison chauffée, de manière raisonnée puisque un air trop chaud n’est pas bon pour la santé.
Des solutions techniques pour le chauffage électrique:
Les appareils conçus embarquent de l’intelligence qui permet de diminuer la facture énergétique (comme par exemple les radiateurs Thermor que j’ai présenté ici).
Il existe aussi des solutions avec une pompe à chaleur et des panneaux photovoltaïques. C’est une avancé intéressante, puisqu’ici, on utilise l’énergie solaire qui est convertie en électricité.
Couplés à une très bonne isolation, ces deux exemples permettent de produire de la chaleur tout en diminuant drastiquement la consommation d’énergie électrique.
C’est intéressant quand on sait l’impact important de la production d’énergie sur le climat.
Des questions sur la pérennité des moyens et le traitement des déchets:
Mais quelque soit le moyen technique choisi, la question se pose au niveau du matériel en lui même.
Je vois deux interrogations importantes quand il s’agit de lier le matériel à l’aspect écologique:
- La production du moyen de chauffage elle localisée à l’autre bout de la Terre?
- Qu’en est il de la filière de recyclage?
Je pense par exemple aux panneaux solaires qui sont installés de plus en plus sur les toitures des logements et qui vont continuer à fleurir avec la nouvelle réglementation thermique 2020.
Ce sont des questions qu’il ne faut pas négliger et qu’il faut mettre dans la balance quand on parle écologie et production de chaleur.
Climatisation et écologie:
Je vais peut être en « choquer » mais j’ai ma propre opinion à propos de la climatisation. C’est clairement un confort dont on peut se passer.
Certes, il fait chaud l’été. Mais n’est ce pas normal?
J’ai bien conscience pour le vivre puisque je réside dans le sud, que ce n’est pas facile à supporter tous les jours.
Mais c’est ainsi. Le réchauffement climatique y est certainement pour quelque chose mais nos aïeux vivaient aussi de fortes périodes de chaleur. Ils n’avaient pas la climatisation et ils s’en sont sortis très bien pour autant.
Côté écologique, la climatisation est donc une véritable catastrophe.
On refroidit l’air intérieur qu’on chauffe sciemment à l’aide d’appareils électroménagers (comme le four par exemple), tout en réchauffant l’extérieur.
Les villes deviennent ainsi des ilots de chaleur et la climatisation n’aide pas en ce sens.
Conclusion:
Difficile équation que de vouloir trouver un moyen de chauffage électrique qui ne soit pas énergivore et qui aille dans le bon sens.
Si les consommations électriques sont améliorées à chaque évolution technologique, pour autant, l’impact sur l’environnement n’est pas toujours mesuré. Et c’est pourtant ça le plus important quand on parle d’écologie.
Côté de la climatisation telle qu’on la connaît et qu’on la conçoit aujourd’hui, c’est une véritable catastrophe niveau écologique.
Mais peut être que les évolutions à venir solutionneront le problème?
Pour ce qui est de refroidir son logement, une solution un peu complexe à mettre en place mais déjà connu dans le temps par nos amis romains est le puit provençal qui porte beaucoup d’autres noms.
On utilise la chaleur du sol (ou sa fraicheur en l’occurence) pour apporter de l’air avec une température plus fraiche dans la maison.
Il peut d’ailleurs aussi servir pour réchauffer la maison en hiver, la température des sols étant stable à partir d’une certaine profondeur.
J’ai en effet installée une PAC aérothermique (au lieu des convecteurs et ballon d’eau chaude classique), ça divise facilement la facture par 3. Je m’étais demandé si l’ajout des PV pouvait contribuer davantage, mais en générale les PV sont plus efficaces aux moments où on n’a pas forcément besoin d’eau chaude sanitaire. Un système de panneaux solaires thermiques (circuit de liquide caloporteur lié au ballon de la pompe à chaleur) ne serait-il pas mieux ? Pas besoin de tamponner la production PV. (c’est une question, je n’ai pas la réponse…)
Quant à la clim, effectivement il vaut mieux un bâtiment qui gère la chaleur en été qu’une solution énergivore qui déplace la chaleur vers l’extérieure, pour éviter le cercle vicieux.
Au prix actuel du solaire PV posé par soi même, laissez tomber le solaire thermique.
Vous vous faites une autoconso couplé au réseau sans revente avec entre 1et 3 Kwc (suivant si vous avez pompe piscine…) . Il faut bricoler un bidule qui pilote la puissance du chauffe eau pour absorber la surproduction:
La conso des frigos, clims,… est prioritairement assurée par le PV
Quand les consos sont moins élevées que le PV, le chauffe eau absorbe le reste.
Pour optimiser, vous mettez un gros chauffe eau (300 l au moins) avec mitigeur thermostatique fixe pour pouvoir monter l’eau à 90° ce qui démultiplie le stockage et voila.
C’est plus efficace que le solaire thermique en hiver, ca coute moins cher, ça gele pas, ça tombe moins en panne, moins chiant à installer et couvre une partie non negligeable de la conso électrique de la maison.
A faire soi même bien sur!